Eternel recommencement. Pour Marino

Publié le 24/12/2011 à 22:53 par riziosanmarino Tags : amitié société homme histoire

 

Un petit rappel de mémoire sur le fascime et autres dictatures, pour ne pas recommencer...


Mussolini, à la suite des années de crise de l'après-guerre (14-18),  fut en Italie l'inventeur du fascisme. Un régime soutenu par les industriels et les grands propriétaires ayant d'abord pour but d'éliminer les ouvriers communistes et les syndicats, au prix d'une perte des libertés politiques.


Le dictateur, qui fut appelé au pouvoir par le roi Victor Emmanuel à la suite de la marche sur Rome de ses partisans en chemise noire, (octobre1922), était un ancien socialiste, fondateur du journal Avanti...


Mussolini, le pouvoir au bout de trois ans.


Mussolini avait quitté le parti socialiste pour créer, avec des fonds français, le popolo d'Italia, (étrange ressemblance avec le mouvement de Berlusconi, et d' autres...) et pousser l'opinion à entrer en guerre. Blessé au front, il avait fondé à Milan en 1919 les premiers faisceaux italiens de combat qu'il employait dans les actions violentes contre les grévistes.

Bien vu des anciens combattants déçus par la paix, des petits bourgeois ruinés par la guerre, il avait acquis l'estime du patronat en brisant la grève générale de juillet 1922. Appelé par le roi, il avait constitué un gouvernement d'union excluant ses adversaires, obtenu les pleins pouvoirs et une majorité truquée aux élections de 1924.

L'assassinat du député Matteotti annonçait - pour qui ne voulait pas l'entendre - l'installation de la dictature : les adversaires politiques , comme le communiste Antonio Gramsci, étaient déportés dans les îles insalubres, les partis et les syndicats dissous...

Une police politique traquait les adversaires du pouvoir, arrêtés et jugés par un tribunal spécial, celui de Mussolini. Les seules institutions de l'Etat étaient la monarchie complice et le Grand Conseil Fasciste. La jeunesse était enrégimentée, les familles surveillées, l'Université encadrée...

La conclusion des accords de Latran en 1929 avec le pape assurait au dictateur le silence des catholiques et des croyants de tous bords...

Le dictateur flattait le peuple, établissait l'autarcie économique et lançait de grandes batailles spectaculaires, celle du blé, celle de l'assèchement des marais pontins... celle des trains qui arrivaient à l'heure.

L'Italie admettait la disparition de la presse libre, la propagande qui présentait le Duce comme l'homme providentiel, capable, par la guerre, de reconstituer "l'Italie romaine" .

D'abord hostile au rattachement de l'Autriche à l'Allemagne, encouragé par Laval et MacDonald qui constituaient avec lui le front de Stresa, il n'avait pas accepté que ses nouveaux alliés déchaînent contre lui les sanctions économiques de la Société des Nations quand il avait envahi l'Ethiopie en mai 1936. Il s'était alors rapproché de Hiltler, au grand dam des hommes politiques de l'Ouest qui recherchaient jusque-là son amitié sans vergogne...


Le nazisme pris alors le pli sur le fascisme.

Le stalinisme installa  son pont dictatorial.

Les démocrates empruntèrent des chemins parallèles...

La guerre s'installa.

Les résistants devinrent des terroristes.

L'histoire est un éternel recommencement...

Toute ressemblance avec une époque en devenir ne serait que pure coïncidence.


A la mémoire de Marino, résistant de la première heure.


Pour lui, Léda.